Reconnu comme le plus célèbre artiste alsacien, Frédérique Auguste Bartholdi est le fils de Jean-Charles Bartholdi, conseiller de préfecture et d’Augusta-Charlotte, née Beyser, fille d’un maire de Ribeauvillé. Il vit au numéro 30 de la Rue des Marchands à Colmar jusqu’au décès prématuré de son père alors qu’il n’a que deux ans. Sa mère, de condition aisée décide alors d’aller vivre à Paris tout en conservant la maison familiale colmarienne qui abrite, depuis 1922, le Musée Bartholdi.
De 1843 à 1851, il fréquente le lycée Louis-le-Grand et l’atelier du peintre Ary Scheffer. Il continuera d’étudier l’architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts et pendant les vacances scolaires que la famille passe à Colmar, Bartholdi prend des leçons de dessin avec M. Rossbach.
En 1852, Bartholdi s’installe dans son premier atelier parisien. C’est en 1853, à l’âge de 19 ans qu’il exécute pour sa ville natale une de ses premières commandes, la Statue du Général Rapp.
En 1856, il entreprend un voyage au Moyen-Orient, en Egypte et au Yémen qui marquera son parcours artistique et technique. De ce voyage il ramènera croquis, dessin, photographie et surtout la confirmation de sa vocation statutaire.
En 1865, Bartholdi entend parler pour la première fois d’un cadeau offert par la France aux Etats-Unis d’Amérique pour fêter le centenaire de l’indépendance. Cadeau dont il deviendra le créateur.
Vers 1867, alors que le canal de Panama se dessine, il réalise la maquette d’un phare monumental à l’image de l’ancienne Egypte destiné à être placé à l’entrée du canal. Ce projet ne sera finalement pas réalisé mais donnera naissance à la Statue de la Liberté qui prendra place à l’entrée du port de New York sur l’île de Bedloe en 1886.
Bartholdi meurt le 4 octobre 1904, à Paris, des suites d’une tuberculose. En 1907, sa veuve lègue la maison familiale de la Rue des Marchands, esquisses, maquettes et souvenirs à la Ville de Colmar transformé en musée depuis 1922.
Bartholdi est à l’origine de 35 monuments de par le monde. Sa notoriété aura sans doute été paradoxalement éclipsée face au rayonnement de son œuvre la plus connue, la Statue de la Liberté.
Le mot « gadget » viendrait d’une déformation du nom de Monsieur Gaget inventeur et distributeur de miniatures de la Statue de la Liberté.
Le 25 juin 1907, la veuve de Frédéric Auguste Bartholdi lègue la demeure familiale du 30 Rue des Marchands à la Ville de Colmar. Charge à la municipalité d’aménager ce vaste hôtel particulier du XVIIIe siècle en musée qui abriterai les meubles, sculptures, esquisses et autres maquettes, peinture, gravure, objet d’art, bibliothèques et souvenirs de l’artiste provenant de sa maison du 82 rue d’Assas à Paris.
Jeanne Bartholdi décède le 12 octobre 1914 ; le 18 novembre 1922, la Ville de Colmar inaugurait le nouveau musée. Ouvert au public dès le lendemain, il occupait les trois niveaux des ailes nord et ouest de la maison. Le musée récupère rapidement morceaux de sculpture, bustes, maquettes et statues jadis offertes au musée Unterlinden. Une série de photographies préservées, témoigne des premiers aménagements des salles d’expositions permanentes, qui visaient essentiellement à reconstituer, dans sa maison natale, le cadre de vie parisien opulent de l’artiste. La grande salle du rez-de-chaussée, dite « salle des maquettes », avait été dévolue à la présentation soignée des nombreuses maquettes de statues et monuments (terres cuites, terres grises et plâtres), issues du précieux fonds d’atelier du statuaire, encore intactes.
Le désintérêt progressif et largement répandu pour l’art du XIXe siècle en général motiva l’affectation de la « salle des maquettes » aux expositions temporaires de peintres régionaux contemporains, et fut la cause de la relégation des œuvres de Bartholdi en diverses réserves, non sans dommages et pertes. Fermé provisoirement quelques années plus tard, l’établissement sera ré-ouvert en 1979.
Depuis cette date, rénovations et extensions des salles d’expositions permanentes, restaurations et acquisitions d’œuvres ainsi que l’organisation d’expositions thématiques, contribuent à la sauvegarde des collections et au rayonnement du nom de Bartholdi.
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